lundi 27 avril 2009

samedi 14 février 2009

CENTRE AFRICAIN DE FORMATION
D’ACTION ET DE RECHERCHE ARTISTIQUE

Ce rapport a pour but de porter un regard critique sur des expériences de grande qualité avec des programmes dont les résultats peuvent être analysés et comparés à partir de documents et de diverses productions.
Il servira en même temps d’outil de travail, d’indicateur de performance, de fil conducteur mais aussi de bilan.

II – CREATION ASSOCIATION CAFART

La nécessité de se doter d’un outil de travail performant dans le contexte culturel actuel, nous a conduit à créer l’association : Centre Africain de Formation d’Action et de Recherche Artistique (CAFART) afin de mieux organiser et concrétiser notre travail dans la promotion et la production artistique.
Abdoulaye Diakhaté, Fanny Berard, Abdoulaye Sène et Joséphine Mboup fondent l’association (loi 1901 du droit Sénégalais en Mars 2001).



bureau actuel:

- Président: Abdoulaye Diakhaté
- Secrétaire Général: Mamadou Sène
- Trésorier : Yéro Ba

Les objectifs de l’association :

- Elle souhaite unir les membres animés d’un même idéal et créer entre eux des liens d’entente et de solidarité
- Favoriser les échanges culturels Nord/Sud par des actions artistiques
- Lutter contre la drogue, la pauvreté, l’oppression des femmes par le biais du théâtre forum (sensibilisation)
- Créer une agence spécialisée pour la circulation des spectacles vivants et artistes en Afrique et en Europe.

L’objectif principal de l’association reste cependant la construction d’un complexe culturel polyvalent à Thiès.
L’Association se compose de :

 Membres actifs :

Toutes personnes morales (compagnies de théâtre ou groupe artistique) ou personne physique (artistique indépendant) participant régulièrement à ses activités et contribuant pleinement à la réalisation des objectifs. Ils payent une cotisation annuelle, ainsi qu’un droit d’adhésion.

 Membres associés :

Les personnes morales (institutions culturelles, mécène, diffuseurs etc…) partenaires financiers d’évènement culturel et artistique. Ils interviennent dans l’association sous forme de subvention et ne sont pas tenu de cotiser annuellement.

 Membres d’honneurs :

Toutes personnes physiques ayant rendu des services notables à l’association. Ce titre peut être décerné par l’assemblée générale en remerciement à des services rendus. Ils sont dispensés de cotisations.

 Membres passifs (Tout le monde) :

Toutes les personnes physiques adhérant aux objectifs de l’association ne participant pas à ses activités mais désirant être tenues informées sur les activités de l’association. Ils payent une cotisation annuelle et un droit d’adhésion.

L’association CAFART fonctionne actuellement comme une entreprise culturelle (PME) qui s’occupe de :
- Conseil artistique
- Conception d’évènement, Etude Projet Artistique
- Recherche de Financement, Partenaires
- Promotion, production culturelle
- (pour les réalisations antérieures voir annexe).



Projet TVC :

T.V.C (THIES VILLE CULTURELLE)

CAFART a organisé sa stratégie autour de trois axes :

1) Information par tous les moyens existants (courrier, téléphones, Internet) des personnes ressources susceptibles de participer à cet ambitieux projet artistique culturel afin de constituer un premier réseau de soutien à T.V.C (voir annexe I).
2) Rencontres et séminaires internationaux (voir annexe II).
3) Organisation d’événement et campagne d’information autour du projet THIES VILLE CULTURELLE (T.V.C) (voir annexe I et II).

La construction d’un complexe culturel polyvalent à Thiès représente un premier effort concret des artistes et non artistes membres du réseau de soutien à T.V.C pour mettre en œuvre un projet artistique et culturel capable de fédérer diverses sensibilités, synergies et compétences en faveur de la culture.

En lançant le projet T.V.C, l’association CAFART vient en appui aux politiques de décentralisation culturelles initiées par les autorités et certains organismes (PSIC, PADEC, etc.) en ce qui concerne l’action culturelle dans les autres régions du Sénégal.
Au Sénégal, plus de 20 acteurs culturels (artistes, conseillers culturels, animateurs, journalistes administratifs, professeurs, etc.) sont déjà impliqués dans sa réalisation (voir annexe I).

Le projet inclut des spectacles, des rencontres, des conférences, des débats, des séminaires de formation, des résidences et ateliers de création, il entend susciter une participation active du public, des acteurs sociaux culturels et pédagogiques au niveau de la région.

Il est le moyen de concrétiser les ambitions d’un mouvement d’irréductibles de la culture qui veulent la mettre au service du développement culturel.
Cependant cet ambitieux projet ne pourrait se réaliser que si tout le monde s’implique : autorités locales, acteurs culturels, société civile…

L’objectif de l’association CAFART est de ramener la culture au cœur de la cité et de faire de Thiès une ville modèle, un carrefour culturel incontournable avec d’autres méthodes de travail et une approche professionnelle. Il faut souligner que ce projet est transversal, multiforme et s’inscrit dans la durée.

les projets annuels
Le FITT :
Le Festival Interscolaire de théâtre de Thiès est une initiative du Centre Africain de Formation d’Action et de Recherche Artistique (C.A.F.A.R.T) pour :
 Permettre l’émergence et l’expression des talents au sein des établissements secondaires d’enseignement général, technique ou professionnel de la région de Thiès.
Contribuer à la vulgarisation de l’art et de la culture nationale en renforçant le dynamisme de la pépinière artistique de la région de Thiès.
Le projet dans sa réalisation sera localisé au niveau de la région de Thiès dans un premier temps, mais à terme le projet devrait s’étendre sur les autres régions.
Les cibles sont :
 Élèves & étudiants des établissements scolaires.
 Professeur de français / d’éducation artistique
 Animateurs / encadreurs culturels des CEM et Lycées
Moniteurs et éducateurs sociaux.

Contexte et justificatif du festival :
L’organisation d’un festival de théâtre interscolaire constitue un défi majeur à nos yeux dans la mesure où l’enjeu culturel est de taille. Avec cette nouvelle citoyenneté qui se développe, l’opportunité nous est donnée de trouver une approche novatrice en matière d‘action artistique en milieu scolaire, ceci dans le but de redonner à la région de Thiès son aura culturel des années 70 en puisant dans la pépinière que constitue sa jeunesse.
Après trois années d’existence, le festival a su s’implanter au cœur des évènements culturels de la ville de Thiès avec un succès réel.

C’est aussi un premier effort concret des artistes en direction des pôles d’éducation pour la matérialisation d’un projet artistique et culturel capable de déceler les diverses potentialités artistiques en milieu scolaire mais aussi de faire éclore les différentes sensibilités et vocation en faveur de la culture.
Stages et formations
Poursuivant son plan programme, deux stages ont été organisés par le CAFART.
Le premier stage s’est déroulé au CNEPS de Thiès en 2006 sur les techniques théâtrales.
Au mois de juillet 2007, un second stage de 45 jours a été organisé au centre culturel régional de Thiès.
Des représentations sénégalaises ont été réalisées à l’issu de cette formation, dans les régions de Louga, Saint Louis, Thiès. La deuxième exploitation du spectacle devrait avoir lieu au cours de la saison 2008-2009 avec des représentations en Suisse- Genève.
Pour la totalité des stages plus de 40 artistes ont été formés et ont reçu des attestations.
Pour rappelle, dès son ouverture le Centre Africain de Formation, d’Action et de Recherche Artistique a initié un stage de capoeira, avec des intervenants venus de Dakar pour un brassage culturel.
Le capoeira est le résultat de l’extraordinaire rencontre (contrainte et forcée) entre les différentes cultures africaines sur le territoire du Brésil durant plus de trois siècles d’esclavage.
En érigeant cette école, le Cafart a apporté sa pierre à l’édifice par rapport à la formation des artistes comédiens. Il faut noter, que l’école des arts, seule école ayant en charge la formation des artistes comédiens avec le département arts dramatiques, a arrêté cette formation.57 artistes ont bénéficié de nos services en termes de modules de formations au sein de l’école de théâtre bilingue et des stages depuis 3 ans.
les restitutions de stages annuels:
Du 12 au 15 Décembre 2007 : Tournée de contes
Dans le cadre de ses activités le Centre Africain de Formation d’Action et de Recherche Artistique (CAFART) a initié une tournée de contes dans les établissements moyens secondaires de Thiès depuis le 12 jusqu’au 15 décembre 2007.

Après le stage des jeunes comédiens de Thiès, qui s’était tenu au mois de juillet/ août 2007 dans la capitale du rail sous la direction du Cafart, la compagnie des cris à Genève et de Gilles Souleymane Laubert. Une tournée de 4 jours a eu lieu dans les écoles, qui ont accueilli à tour de rôle un spectacle tiré des œuvres de lylian kesteloot et Cherif Mbodj de l’université de Dakar.
Cette tournée a permis aux comédiens de restituer, les pièces travaillées durant le stage mais aussi d’aller à la rencontre des élèves et professeurs dans un cadre conviviale.
Les professeurs et l’inspection d’académie ont montré, l’intérêt qu’ils portent à ce projet surtout avec son volet pédagogique. Le conte non seulement fait parti du programme scolaire, mais constitue un patrimoine immatériel qu’il incombe de préserver à plus d’un titre.
Le périple commencé depuis le 12 Décembre au lycée de Pout, a été bouclé le samedi 15 au collège Kocc Barma avec un nombre impressionnant d’élèves. Les huit comédiens qui ont fait la tournée, été sélectionnés dans plusieurs troupes de la région telles : Jankeen production, Soleil levant, l’école de théâtre bilingue, courrier du rire, Cercle du Cayor…
Suite à l’affluence qu’a connu l’étape de Pout, Annexe Malick Sy, Kocc barma, l’administration du Cafart compte mettre les bouchées doubles, pour la deuxième phase de cette tournée de contes prévue dans quelques mois. En cette fin d’année la cité du rail a été bien servie sur le plan culturel.


lE PLATEAU DE SLAM:
Poursuivant sa logique le Centre Africain de formation, d’action et de recherche artistique (Cafart) a initié le 08 Mars 2008 un plateau de slam lors de la journée internationale de la femme.
L’évènement s’est déroulé dans les locaux de ladite structure, avec un atelier sur les techniques d’écriture du slam, en français et en wolof, animé par M. Xalima Sarr et M. Mamadou Coulibaly.
Les rappeurs et slameurs ont pu bénéficier, pendant une demie journée, d’une initiation et d’une communication sur cette forme d’expression artistique peu connue au Sénégal.

M. Coulibaly, professeur de français et conseiller pédagogique de la ville de Thiès, a bien campé son exposé en insistant sur l’intérêt d’une élaboration progressive, seul gage de maîtrise des différentes techniques usitées par les slameurs.

Il a insisté sur le caractère sacré de la production, déclarant que l’artiste ne doit produire que des chefs-d’œuvres.
Il a souligné les difficultés qu’ont certains par rapport à l’écriture en langue française, de part les variantes lexicales. Un problème de vocabulaire se pose également, impliquant ainsi des obstacles en communication. Quelques rappels ont été faits sur l’indice énonciatif (Tu / Vous) qui pose souvent des écueils.
La question de la musicalité de la poésie a également été abordée (cf. rimes) afin de démontrer que c’est à l’oreille que le slameur doit travailler. Ce dernier doit aussi éviter d’être enfermé dans la poésie classique, qui confisque la liberté et ne libère pas l’inspiration.
Autre thème abordé : la cohérence des idées dans un texte ; cohérence renforcée par un travail de cohésion, grâce aux connecteurs logiques ou mots de liaisons.

M. Xalima Sarr, écrivain en langue nationale, n’a pas manqué d’apporter, lui, des controverses sur l’origine du slam, que l’on attribue aux américains. Pour lui, bien avant la naissance du slam comme discipline artistique, existaient au Sénégal des formes de déclamations s’apparentant au slam. Il fait notamment allusion au « Mbexit », poèmes que déclamaient les femmes lors des récoltes, afin d’alléger le travail. C’est peut-être dans la finalité que ces deux pratiques diffèrent, mais dans la forme, elles s’apparentent.
Il a également insisté sur le manque de formations en rapport au slam et sur la nécessité de résorber ce gap.


Le thème de la femme, choisi pour cette journée du 08 Mars, a été étudié à sa juste valeur et a trouvé son fondement à travers la présence massive, au spectacle de l’après midi, de la gente féminine.
Ce spectacle a vu la participation des rappeurs et des slameurs, qui ont restitué les textes travaillés lors des ateliers. Le Lazare Groupe, de Rufisque, était de la partie et nous a fait partager ses rythmes et sonorités époustouflants. Les messages véhiculés dans les morceaux n’ont du reste pas été anodins, rejoignant ainsi notre préoccupation de rendre le produit artistique plus utile et éducatif.

Cette journée a pu être réalisée grâce au soutien des deux formateurs, de GIPS WAR, de la presse, de l’association des rappeurs de la capitale du rail et du public, que nous remercions.

La poésie : l’écrire c’est bien, mais puisque la faire partager et perdurer c’est encore mieux, d’autres éditions se profilent à l’horizon.
Dans ce sens, le club « Le coin du poète » a été créé à l’initiative de l’équipe de « Cafart » et se met progressivement en place. Il englobe en son sein les slameurs, rappeurs, poètes et toute la corporation des artistes, qu’ils soient professionnels ou non.

La journée mondiale du livre:
La journée mondiale du livre a été inscrite dans l’agenda des programmes du centre. En effet, le Cafart a depuis son implantation
mis à la disposition du public et des artistes sa bibliothèque. Même si ses rayons restent, à être renforcés en ouvrages, un travail important a été abattu.
La direction du livre et de la lecture a dans se sillage, offert des ouvrages (40 livres) au centre lors de la journée du livre célébrée le 23 avril 2008.
Au programme de cette journée, célébrée partout dans le monde, une conférence sur le livre animée par un professeur de français du nouveau lycée et une représentation théâtrale de la pièce la collégienne de Marouba Fall par les élèves du Cem Ousmane Ngom.



Il faut souligner que parmi les évènements majeurs du Centre figure en pôle position le festival interscolaire de théâtre qui en est à sa quatrième édition. Une dizaine d’établissements vont compétir durant deux (3) jours de joutes, en théâtre, danse et musique.
En dehors des services culturels, d’autres institutions ont accompagné ce projet, gage d’une confiance et d’un crédit obtenu auprès d’eux grâce au professionnalism.
A nommer le Crédit mutuel sénégalais, le magazine 221, l’Inspection d’Académie de Thiès, l’ Association des parents d’ élèves et d’ autres bonnes volontés.
Vu l’orientation donnée par l’équipe du festival édition 2008, les acquis de 2006 et 2007 y ont largement contribué et demeurent visibles grâce aux indicateurs

L’ouverture de la saison 2008/2009 s’est faite avec le festival de théâtre des réalités de Adama Traoré au mois de Novembre. Cafart a accueilli les trois (3) représentations théâtrales au niveau de Thiès.

Conclusion

Au terme de ce rapport, nous avons pu voir et diagnostiquer ensemble l’état des lieux du Centre Africain de Formation, d’Action et de Recherche Artistique (CAFART).
Même si les moyens ont fait défaut, le professionnalisme et l’abnégation dans les différentes taches, ont permis à cette structure de prendre forme et de bien s’implanter dans la capitale du rail (Thiès). Cette étude aussi objective qu’elle soit, devra être vu ; d’un autre regard par ceux qui auront l’opportunité de le lire afin que notre démarche, vers la réussite de nouvelles échéances puisse se réaliser. En passant par les réalisations, les investissements, les formations et la nouvelle direction prise par les administrateurs du centre, d’enclencher la production audiovisuelle. Un autre défi s’ouvre à nos yeux et mérite l’appui des autorités étatiques et internationales.



Annexe

 Programme de formation à l’endroit des artistes comédiens, des danseurs, des rappeurs (ateliers de slam)…
 Théâtre à la radio avec les pensionnaires de l’école de théâtre bilingue (ECOTHEBI).
 Théâtre de sensibilisation (Radi, IED, Green Sénégal ...)
 Théâtre de sensibilisation avec l’association passerelles en France.)
 Formation en danse des élèves de l’école René Guillet Thiès
 Stage annuel de 45 jours juillet/août avec les comédiens des différentes troupes théâtrales depuis 2006.
 Festival interscolaire de théâtre organisé chaque année depuis 2006.
 Création pièce « Fegg Jaay »
 Création pièce vas t-en
 Création pièce la collégienne de Marouba Fall avec le Cem Ousmane Ngom
 Création premier plateau de slam à Thiès 2008
 Participation séminaire sur le found raising au just for 4 Dakar décembre 2007.
 Participation séminaire sur les droits d’auteurs et droits voisins à Saly Mbour avec l’AMS 2008.
 Participation journée mondiale de la danse au centre culturel 2008.




Association sans but lucratif C.A.F.A.R.T
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